Mes péripéties dans le "tro-mé"
Par : UnEtreVertueux
Genre : Action
Status : Abandonnée
Note :
Chapitre 6
Publié le 30/10/13 à 01:17:21 par UnEtreVertueux
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CHAPITRE VI
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Debout, la barre verticale permettant une stabilité optimale une fois bien en main, je
jettai de furtifs oeillades pour cerner les dangers que pouvaient recéler ce
nouveau trajet. Quelques individus notables se démarquaient, mais ils ne
m'indifféraient pas moins. Certains discutaient entre eux, d'autres poussaient même
l'affront jusqu'à ricaner. Il était clair que je devais rapidement m'affirmer
face à ces malandrins afin de leur prouver que j'était un intrépide. Un dur.
Je gonflai donc le torse et émis un profond raclement de gorge qui résonna
puissamment. Tous les regards se fixèrent sur ma splendide personne. Puis un
puissant glaviot se fit la malle de mes fines lippes et vint s'écraser sur un
siège vacant où trônerait désormais un mélange altier de mucus verdâtre et de
glaires jaunes. Regards médusés de l'assistance, où l'on pouvait déceler peur,
respect et admiration. Le savant mélange qui compose l'aura des vrais héros.
Mon impavidité désormais clairement établie, le trajet se poursuivit dans une
ambiance plus sereine. Un bougre cependant m'intriguait. Son faciès, émacié et
féminin, me subjuguait, et sous son air simplet se cachait sûrement un courage
à toute épreuve. Il avait la chevelure des quartiers riches : châtain clair, lui cachant
front et oreilles, entretenue jusqu'à l'indescence, rebiquée sur les flancs. Son
imposante moumoute jurait avec sa frêle carrure. Ses bas moulait si bien ses
maigrellettes pattes postérieures qu'on aurait aisément pût le confondre pour une
gourgandine crève-la-faim.
Il discutait assidument avec un quidam, lui aussi vêtu de riches étoffes à la
finition impeccable. Une telle qualité ne pouvait que venir d'Orient,
indubitablement. Ils buvaient une boisson étrange contenue dans une petite
bouteille de verre couleur acajou où se démarquait le mot Leffe. Entre deux
"Non mais tu vois quoi ?!" dont ils ponctuaient chacune de leurs fins de phrase tel un
rituel, ils retiraient de leur poche un étrange appareil qu'ils caressaient,
s'exclamaient du manque de pudeur de quelques bourgeoises de leur connaissance
et reprenaient leur logorrhée.
J'était fasciné par leur verbiage incessant, et la manière dont ils transformaient
trivialités en informations capitales tenait du prodige. Tout à coup, arrivé à
un arrêt, son ami lui exprima son besoin d'acheter de la "tiz’'" avant d'aller à
une "before" tenue chez une certaine Capucine, et il l'informa qu'Édouard-Eudes
allait certainement avoir un peu de "coco". Leur argot était fascinant, et un
acolyte aussi cultivé, même si particulièrement freluquet, serait précieux pour
l'accomplissement de ma quête. Je devais le convaincre de m'accompagner !
CHAPITRE VI
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Debout, la barre verticale permettant une stabilité optimale une fois bien en main, je
jettai de furtifs oeillades pour cerner les dangers que pouvaient recéler ce
nouveau trajet. Quelques individus notables se démarquaient, mais ils ne
m'indifféraient pas moins. Certains discutaient entre eux, d'autres poussaient même
l'affront jusqu'à ricaner. Il était clair que je devais rapidement m'affirmer
face à ces malandrins afin de leur prouver que j'était un intrépide. Un dur.
Je gonflai donc le torse et émis un profond raclement de gorge qui résonna
puissamment. Tous les regards se fixèrent sur ma splendide personne. Puis un
puissant glaviot se fit la malle de mes fines lippes et vint s'écraser sur un
siège vacant où trônerait désormais un mélange altier de mucus verdâtre et de
glaires jaunes. Regards médusés de l'assistance, où l'on pouvait déceler peur,
respect et admiration. Le savant mélange qui compose l'aura des vrais héros.
Mon impavidité désormais clairement établie, le trajet se poursuivit dans une
ambiance plus sereine. Un bougre cependant m'intriguait. Son faciès, émacié et
féminin, me subjuguait, et sous son air simplet se cachait sûrement un courage
à toute épreuve. Il avait la chevelure des quartiers riches : châtain clair, lui cachant
front et oreilles, entretenue jusqu'à l'indescence, rebiquée sur les flancs. Son
imposante moumoute jurait avec sa frêle carrure. Ses bas moulait si bien ses
maigrellettes pattes postérieures qu'on aurait aisément pût le confondre pour une
gourgandine crève-la-faim.
Il discutait assidument avec un quidam, lui aussi vêtu de riches étoffes à la
finition impeccable. Une telle qualité ne pouvait que venir d'Orient,
indubitablement. Ils buvaient une boisson étrange contenue dans une petite
bouteille de verre couleur acajou où se démarquait le mot Leffe. Entre deux
"Non mais tu vois quoi ?!" dont ils ponctuaient chacune de leurs fins de phrase tel un
rituel, ils retiraient de leur poche un étrange appareil qu'ils caressaient,
s'exclamaient du manque de pudeur de quelques bourgeoises de leur connaissance
et reprenaient leur logorrhée.
J'était fasciné par leur verbiage incessant, et la manière dont ils transformaient
trivialités en informations capitales tenait du prodige. Tout à coup, arrivé à
un arrêt, son ami lui exprima son besoin d'acheter de la "tiz’'" avant d'aller à
une "before" tenue chez une certaine Capucine, et il l'informa qu'Édouard-Eudes
allait certainement avoir un peu de "coco". Leur argot était fascinant, et un
acolyte aussi cultivé, même si particulièrement freluquet, serait précieux pour
l'accomplissement de ma quête. Je devais le convaincre de m'accompagner !
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